À la rencontre de :
Quentin Mouyabi
Avant même de répondre à cette question intéressons-nous d'abord à son groupe d'entrainement au sein du CREPS de Boulouris. Réputé pour y accueillir chaque année de nombreux stages et surtout ceux des équipes de France jeune, le CREPS y contient un groupe d'athlètes entrainé par deux grands noms de l'athlétisme tricolore, Laurence Bily et Teddy Tamgho.
Si la première nommée est au départ la coach du second aujourd'hui Laurence et Teddy encadrent et supervisent un groupe composé de onze athlètes. Ce groupe est notamment composé d'Eloyse Lesueur double championne d’Europe et championne du monde, Rouguy Diallo championne du monde juniors en 2014, Garfield Darien triple vice champion d'Europe et 3e des mondiaux en salle de Sopot en 2012 et Melvin Raffin 3e des derniers championnats du monde junior en 2016. Ce groupe compte pas moins de 122 médailles dans tous les différents championnats nationaux français.
Avec un tel groupe il y a énormément de choses à dire à son sujet, mais aujourd'hui j'ai décidé de m’attarder sur un seul de ces onze athlètes et surement le moins connu de tous, Quentin Mouyabi.
Mais qui est donc Quentin Mouyabi ?
Quentin débute l'athlétisme au collège la Justice à Cergy réputé pour avoir sorti pas mal de bons athlètes tels que: Mickaël Hanany (recordman de France du saut en hauteur), Yoann Rapinier (Triple sauteur en équipe de France) ou encore plus récemment Guy Elphège Anouman (relayeur Français aux J.O.). Coaché par Dominique Trelat et Laure Deregard, il se révèle être un très bon athlète. Quentin se spécialise assez vite aux haies et au triple saut fin minime. Arrivé cadet, il rejoint le club de Cergy sa ville pour y poursuivre son ascension chez les jeunes.
Coaché dorénavant par Dominique et Audrey Trelat, Quentin démarre sa première année de cadet avec un titre chez les jeunes en estival au triple saut avec un saut à 14m93.
Il obtient sa première sélection en équipe de France chez les jeunes lors de l'hiver 2016 avec un match en Biélorussie à Minsk où il fini 3ème avec un nouveau record personnel à 15m64.
Très bon hurdler aussi il devient en 2015 champion de France cadet en salle devant un certain Mattéo Ngo.
Biographie athlète :
Et c'est à la rentrée 2016 que Quentin s'envole pour Boulouris pour y rejoindre ses deux comparses d'entrainement Martin Lamou et Melvin Raffin au sein de la Team Tamgho.
Athlelife : Qu'est-ce que ça procure comme sensation d'être entrainé par Teddy Tamgho ?
Quentin Mouyabi : C'est un grand honneur, beaucoup de jeunes sauteurs aimerait être à notre place et on le sait, c'est quelqu'un. Au début ça fout un peu la pression t'as peur de ne pas réussir, d'échouer mais après tu te rends compte qu'il sait ce qu'il fait et pourquoi il t'a choisi toi et pas un autre, il te fait comprendre beaucoup de choses sur toi et tes qualités physiques, des choses auxquelles tu n'avais jamais pensé, on a l'impression qu'il sait d'avance comment nous faire progresser et c'est ce qui est le plus impressionnant.
Athlelife : Qu'est-ce qu'il t'apporte en tant que coach?
Q.M. : tout d'abord son expérience, il est encore athlète et il a sauté à notre âge il sait de quoi il parle. Ensuite je dirais sa dynamique il a la même motivation, que ce soit pour lui ou pour nous et ça, on le ressent pendant les compétitions il arrive à nous mettre "le feu" rien qu'avec des mots.
Interviews
Athlelife : Tu t'entraines avec deux de tes concurrents direct pour l'avenir (Martin Lamou et Melvin Raffin). Qu'est-ce que cette rivalité t'apporte à l'entrainement et en compétition?
Q.M. : Je suis plutôt réaliste, c'est à dire que je sais que les deux sont devant moi et au contraire, je ne ressens aucune rivalité ils sont plus une source de motivation en fait. Cet hiver j'ai fini 3ème derrière eux et aucun athlète ne s'entraine pour finir 3ème ou 2ème mais 1er donc je me sers de ça pour me motiver et aller les chercher. Par contre pour l'entrainement c'est différent on se motive, on s'entraide parfois on s'organise même des petits concours improvisés. Maintenant oui je sais que Martin et Melvin seront plus tard mes concurrents direct si tout ce passe bien pour nous, mais pour l'instant on est plus une bande de bon potes qui s'entraine au même endroit avec les mêmes coachs.
Athlelife : Quelles sont pour toi les clés de la réussite au triple saut?
Q.M. : Je dirai qu'il faut d'abord avoir envie de pratiquer cette épreuve, c'est une discipline très traumatisante pour le corps et il faut savoir l'écouter quand on sent que ça ne va plus. Ensuite le travail, pas de résultats sans travail c'est peut-être même le plus important. Maintenant pour moi le plus important ce serait d'avoir une bonne base de vitesse et un bon équilibre pour pouvoir repartir le mieux possible sur chaque phase de saut.
Athlelife : Pourquoi le triple saut et pas les haies ?
Q.M. : Arrivé en junior, je me suis rendu compte que je n'étais pas assez souple pour franchir les haies à 0.99 (rires) non plus sérieusement j'ai eu quelques pépins physiques qui m'ont freiné dans ma progression aux haies du coup avec mes coachs de Cergy (Dominique Trelat et Philippe Rousset) on s'était mit d'accord pour que je me concentre plus sur le triple et donc que je mette les haies de côté. Mais qui sait, je suis jeune encore et rien n'est décidé pour l'instant.
Athlelife : Quel conseille donnerais-tu à quelqu'un qui veut se spécialiser au triple saut ?
Q.M. : Rester motiver, c'est une discipline qui demande beaucoup de concentration et d'équilibre c'est pour cela qu'il faut énormément travailler car la technique est assez difficile à assimiler et il faut vraiment faire attention à bien rester en forme physiquement.
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Résultats week-end du 27/28/05
Force été 2017
Rencontre avec Mattéo Ngo