Credit Photo : Patrick Smith/Getty Images North America
Matteo Ngo
Mais qui est donc ce jeune homme posé seul dans son couloir en l'attente du starter qui pendant 1s ne sait pas encore qu'il va réaliser en 13 secondes et 53 centièmes la course de sa vie cadet pour monter sur la plus haute marche des championnats du monde de sa catégorie et pourtant après une attente de 54s (et oui, j'ai réellement compté !) qui parait surement une éternité pour ses 8 athlètes de la finale qui ne sont départagés qu'aux millièmes de seconde et qui se tiennent tous aux centièmes près, c'est Mattéo qui sort grand vainqueur de cette finale. Et le plus surprenant dans tout ça (anecdote personnelle) s'est que Mattéo ai réussi à se hisser au sommet du monde, mais jamais dans un championnat français (2nd a Nantes en 2015 l'année de son titre et 4ème a Châteauroux)
Alors je sais très bien que tout ceci s'était-il y a déjà 2 ans et que tout un tas de choses se sont passées entre-temps mais entre 2015 et 2017 Mattéo a su montrer de très belles choses malgré quelque pépins physiques Mattéo se sent super bien et en exclusivité pour Athlelife (et aussi parce que c'est un très bon ami) il revient sur son titre mondial sa saison 2015/2016 et son absence de cet hiver.
Crédit photo : Mattéo Ngo on Instagram
Athlelife : Comment as tu vécu ce titre dans les premiers instants et ensuite ?
Mattéo Ngo : Dans les premiers instants, je n'ai vraiment pas compris se qui se passait. C'est vraiment quelques heures après voir quelques jours que je me suis rendu compte de l'exploit que j'avais réalisé étant donner que j'arrivais sur la compétition en 14ème position.
Plus tard ce titre m'a valu une sorte de reconnaissance des autres athlètes et du reste des gens que je côtoyais, comme une sorte de respect lier au travail acharné et effectué durant deux années pleines de rebondissement.
Athlelife : Pourquoi aucune compétition cet hiver ?
M.N. : Pour cet hiver, je me suis malheureusement blesser au genou ce qui m'a empêcher de faire une saison, et je ne voulais pas prendre le risque de repartir trop tôt pour bien préparer cet été.
Athlelife : Comment te portes tu physiquement depuis cet été ?
M.N. : Après cet été j'étais vraiment bien physiquement et la blessure à un peu coupé cette forme d'énergie qui s'était accumulée. Cependant je suis de retour sur la piste et je ne suis pas en retard physiquement et je me sens bien.
Athlelife : Comment as tu vécu la déception de cet été de ne pas être allé au mondiaux ?
M.N. : Ça a été difficile sur le coup, j'ai eu un peu de mal a digérer jusqu'à ce que les mondes passent, car je sais que aux championnat de France (qui faisait cette année la office de meeting de sélection) je n'étais pas à ma forme maximale et j'aurai pu exploiter tout mon travaille lors des championnats du monde.
Athlelife : Qu'est qui te motive tout les jours ?
M.N. : Ce qui me motive tout les jours c'est vraiment l'amour de l'athlétisme et cette passion que j'ai pour ma discipline. Forcément les objectifs et les rêves viennent s'ajouter à la motivation, mais c'est surtout que j'aime ce que je fais et que je suis heureux quand j'ai une piste sous les pieds et des haies devant moi.
Athlelife : Comment sont basée tes séances et combien de séance a tu par jour et par semaine ?
M.N. : J'ai 5 séances d'entrainements dont une séance de haies, plus les 4 sports du STAPS.
Athlelife : Comment arrives tu à concilier athlétisme et études ?
M.N. : C'est assez difficile avec le STAPS, il faut essayer d'être le plus organisé possible pour trouver des temps de travail. De plus, il faut savoir bien écouter son corps pour ne pas le pousser à bout et se blesser à cause du nombres de séance et des cours d'activités physiques.
Athlelife : Quel est ta relation avec ton coach ?
M.N. : J'ai une superbe relation avec mon coach (Richard Cursaz qui le suit et l'entraine depuis 2013) , il a toute ma confiance et j'ai la sienne aussi. Il nous suit au quotidien et pas seulement dans le sport, il a plusieurs casquette on va dire, ami, confident, coach, et des fois il te parle comme si t'étais son fils, même pour t'engueuler. Je vois pas quelle autre type de relation pourrait être mieux que celle ci. J'ai un grand respect pour lui et une grande admiration.
Athlelife : Qu'est ce que ça fait de voir son petit frère suivre
à peut près le même parcours ?
M.N. : C'est une grande fierté, on partage déjà beaucoup de chose mais le fait qu'on est la même passion dans laquelle on arrive a bien s'en sortir tout les deux c'est magique.
Depuis cet hiver il a montré que ce n'était pas seulement mon frère, mais que c'était Cameron Ngo !
Athlelife : Quel conseil peux tu donner à quelqu'un qui aimerait se spécialiser aux haies ?
M.N. : Le conseil que je donnerai ce serai de ne jamais oublier de se faire plaisir, C'est une discipline très très technique et difficile, il faut beaucoup d'entrainement et de course pour apprendre à maîtriser son corps sur la barrière et on peut vite s'énerver si on arrive pas a au résultat que l'on veut. C'est pour cela qu'il ne faut pas oublier de se faire plaisir et de ne pas s'acharner pour rien car comme dans toute les disciplines seul le temps y peut quelque chose.
crédit photo : Cameron Ngo on Instagram.
Athlelife : Quels sont tes objectifs pour 2017 ?
M.N. : Mes objectifs pour cette année sont les championnats de France, dans lesquels je veux obtenir mon premier titre de champion de France, et les championnats d'Europe par la suite si tout se passe bien.
Athlelife : Quels sont tes objectifs à long terme ?
M.N. : Mon projet avec mon coach est écrit jusqu'à 2020, Donc mon objectif est clairement de participer aux J.O. de 2020 à Tokyo.
Malgré son jeune âge (19 ans a peine) Mattéo fait preuve d'une grande maturité et d'une très grande patience si tout se passe bien (et on l'espère profondément) on devrait le retrouver cet été sous le maillot bleu pour venir défendre ses chances lors des prochains championnat d'Europe junior qui se dérouleront du 20 au 23 juillet à Grosseto en Italie.